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Xavier Gillot
Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad
13ème Bataillon Médical
Xavier Gillot est né le 22 décembre 1909 à Autun (Saône et Loire), d’un père exerçant la profession d’avoué.
Il entre à l’Ecole de Santé navale de Bordeaux en septembre 1930 et devient médecin sous-lieutenant des Troupes coloniales en 1931.
Promu médecin lieutenant en 1933, il est affecté en avril 1936 en Indochine au sein d’un groupe sanitaire mobile du 11e Régiment d’infanterie coloniale (11e RIC).
Rapatrié sanitaire fin 1938, il est affecté le 3 septembre 1939 au 203e RAC ; il prend part à la “drôle de guerre” à Bitche puis à Montmédy, avant d’être affecté en AEF, en février 1940 avec le grade de médecin capitaine.
Il fait partie de l’équipe de prospection de la trypanosomiase du Moyen-Congo en qualité de médecin-chef du Groupe sanitaire mobile n°1.
Engagé dans les Forces françaises libres le 28 août 1940, à Brazzaville, il est un des premiers médecins d’AEF à se rallier au mouvement de la France libre.
Maintenu dans un premier temps à la tête de son groupe sanitaire, malgré son désir ardent de participer aux opérations militaires, il est finalement affecté en novembre 1942 au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) à Fort-Lamy. Il prend part avec la colonne Leclerc aux campagnes du Fezzan, de Tripolitaine et de Tunisie.
Xavier Gillot participe à la formation de la 2e DB au Maroc, mettant entièrement sur pied la 2e Compagnie du 13e Bataillon médical et montrant de remarquables qualités d’organisateur.
Il s’illustre au cours de la campagne de France à la tête de sa compagnie médicale ; le 9 août 1944 à Saint-James dans la Manche, il est blessé à la jambe par un éclat de bombe d’avion et refusant de se laisser évacuer continue à assurer son commandement. Il prend donc part aux opérations du 10 au 18 août, faisant preuve du plus grand sang-froid et d’un parfait mépris du danger. S’ensuivent les combats du Mans, d’Alençon, de Carrouges et Longjumeau, la libération de Paris et les combats du Bourget.
Promu médecin commandant en septembre 1944, il participe à la campagne des Vosges et à la libération de Strasbourg, le 23 novembre. Pendant la campagne d’Alsace et plus particulièrement du 28 novembre au 2 décembre 1944, il se dépense pour obtenir un rendement maximum de ses sections de ramassage et de traitement, se tenant avec les éléments de tête pour organiser les évacuations. Il poursuit son action jusqu’à Berchtesgaden en mai 1945.
De 1946 à 1949, Xavier Gillot est médecin hors-cadre au Cameroun comme directeur adjoint du Service d’Hygiène mobile de Yaoundé puis comme médecin-chef de la région de l’Adamaoua.
De 1950 à 1953, il sert aux Nouvelles-Hébrides comme médecin-chef du Service de Santé de Port-Vila.
Promu au grade de médecin lieutenant-colonel en 1953, il prend sa retraite l’année suivante.
Médecin colonel de réserve, il exerce comme médecin de campagne jusqu’en 1976.
Xavier Gillot est décédé le 10 juin 1996 dans sa propriété d’Epieds-en-Beauce dans le Loiret. Il a été inhumé à Epieds-en-Beauce.
- Officier de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
- Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
- Médaille de la Résistance
- Médaille des Blessés
- Croix du Combattant 39/45
- Médaille Coloniale avec agrafes “Fezzan”, “Tripolitaine”, “Tunisie”
- Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
- Médaille Commémorative de la Guerre 39/45
- Presidential Unit Citation (USA)