2ème Brigade Blindée 1960-1967

1960

 

L’armée de terre connaît une nouvelle réforme pour répondre aux nouveaux défis techniques et géostratégiques.

Les divisions blindées ou mécanisées regroupent trois brigades de même structure théorique.

La brigade devient le pion élémentaire dont la mission principale est, dans le cadre d’une grande unité, d’agir en Europe, en cas de guerre nucléaire ou conventionnelle.

C’est pourquoi le 1er juillet 1960, le Groupement Blindé n° 2 est remplacé par la 2ème Brigade Blindée.


Les régiments changent aussi de dénomination et subissent quelques transformations :
par exemple, le II/RMT devient le RMT, le 1/3 RAMa le 3e RAMa.

Forte de 4 000 hommes, une brigade blindée comporte :

deux régiments de chars de bataille,

un régiment d’infanterie mécanisée,
un régiment d’artillerie de brigade,
une compagnie de génie,
des moyens de commandement, de transmissions et de soutien.

 

 

 

 Création de la 2ème Brigade Blindée

 

 

A partir d’octobre 1960, la 2ème brigade blindée, qui reste attachée à la 1ère région militaire, va se mettre sur pied progressivement.
Elle perd temporairement le 501e RCC, qui va compléter en Allemagne la 3e brigade blindée de la 1e division.

Cependant, la brigade est engagée dans de nombreuses missions. Fin décembre 1960, pour faire face à une période de tension en Algérie, la 2e brigade blindée reçoit pour mission de mettre sur pied en moins de 48 heures un bataillon de 710 hommes.
Ce bataillon est envoyé en renfort temporaire sur Alger pour les élections de janvier 1961.

La brigade fait aussi partie des unités de l’OTAN et participe aux exercices d’entraînement de type « Quick Train ».

Avec un groupement allégé, elle effectue du 5 au 7 octobre 1961 l’exercice « Eblé », première expérimentation tactique de franchissement en ambiance « nucléaire » sur l’Aube.

En mars 1962, Rambouillet retrouve « son » régiment de chars de combat, le 501e RCC.

A cette même date, la 2e brigade blindée est subordonnée à la 8e division qui vient d’être créée.

 

 

 

La modernisation des forces

 

Elle est véritablement entreprise à partir du 14 juillet 1962.
Devant l’échec d’une coopération franco-allemande pour la réalisation en commun d’un char,
le général de Boissieu prend le pari de défiler à bord d’un AMX 30 prototype à la tête de ses troupes.

L’instruction s’approfondit et l’exercice « Bernard » en août est le premier du genre dans le cadre d’une manœuvre défensive comportant l’exploitation du feu nucléaire par la brigade blindée et le fonctionnement du dispositif d’Armes Spéciales.

En février 1963, les manœuvres au camp de Mourmelon, effectuées dans des conditions climatiques particulièrement défavorables, montrent cruellement les limites des équipements de la brigade.

Aussi, la brigade attend impatiemment d’être blindée « à part entière… ».
Et c’est chose faite le 1er octobre 1963, à l’arrivée du 503e régiment de chars de combat, deuxième régiment de tradition des « chars de combat » qui vient rejoindre son frère le 501′, au sein de la 2′ brigade blindée.

Le 503e RCC sera le premier régiment équipé en AMX 30 en 1966.

La compagnie d’éclairage de la brigade est activée au sein du RMT.

Le 402e bataillon des services est créé le 30 avril 1962.

La 52e CLRM s’installe à Satory en 1964 dans des locaux plus spacieux.

Les AMX 13 VTT sont accueillis dans les unités du RMT.

 

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