2e DB – Colonne Leclerc – Compagnons de la Libération

 

 

 

ORDRE DE LA LIBÉRATION

 

Deuxième ordre national français après la Légion d’honneur, l’ordre de la Libération a été institué pendant la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle, chef des Français libres. L’ordonnance n°7 qui institue l’Ordre, a été signée à Brazzaville (Congo) le 16 novembre 1940.

L’Ordre, destiné « à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’oeuvre de libération de la France et de son Empire », ne comporte qu’un seul grade. Ses titulaires ont droit au titre de compagnon de la Libération. Le général de Gaulle, fondateur de l’Ordre en a été le seul grand maître.

L’insigne de l’Ordre est la croix de la Libération, un écu de bronze rectangulaire portant un glaive, surchargé d’une croix de Lorraine et portant au revers la devise :
“PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT” (« En servant la Patrie, il a remporté la Victoire »).
Le ruban de la décoration symbolise l’état de la France en 1940 et allie le noir du deuil au vert de l’espérance.


(Source: Musée de l’Ordre de la Libération)

 

COMPAGNONS DE L’ORDRE DE LA LIBÉRATION
Colonne LECLERC – 2ème Division Blindée

Philippe Leclerc De Hauteclocque

 

 

L’ORDRE DE LA LIBÉRATION

C’est à Brazzaville (Congo), le 16 novembre 1940, que le général de GAULLE crée par ordonnance l’ordre de la Libération. Cette institution, qui figure parmi les toutes premières de la France Libre, est destinée à récompenser les « personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de la libération de la France et de son Empire ». L’Ordre est instauré au moment précis où la France libre vient de déplorer ses premiers tués au combat à Dakar puis au Gabon. Il répond, pour le général de GAULLE, à une triple nécessité : récompenser hautement les plus valeureux parmi ceux qui l’ont rejoint, servir d’exemple aux autres et affirmer sa légitimité face au maréchal Pétain.
Les membres de l’ordre qui ne connaît qu’un seul grade reçoivent la Croix de la Libération et le titre de Compagnon de la Libération. Si tout un chacun, sans distinction aucune, français ou étranger, peut recevoir ce titre, les critères sont très stricts. Il s’agit bien, selon son fondateur, de n’accepter que des candidats aux parcours « hors de pair ». Le dossier de proposition est établi par le supérieur direct puis remonte la voie hiérarchique ; il est ensuite étudié par le conseil de l’ordre de la Libération formé du chancelier et de plusieurs compagnons. Si l’avis est favorable, le dossier est présenté à la signature du général de GAULLE qui, seul, décide in fine de la nomination par décret.
Attribuée seulement jusqu’en janvier 1946 (avec deux exceptions notables en 1958 pour Winston CHURCHILL et en 1960 pour le Roi GEORGE VI à titre posthume), la croix de la Libération n’a été conférée qu’à 1 038 personnes (dont 6 femmes), 18 unités militaires des Forces Françaises Libres et 5 collectivités territoriales (Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’île de Sein).
Plus haute décoration de la France libre (les trois-quarts des compagnons de la Libération sont des Français Libres pour un quart de résistants de l’Intérieur), elle récompense en particulier la précocité de l’engagement (75% des futurs Compagnons ont repris le combat dès 1940), les actes de courage et les services rendus, sans se limiter d’ailleurs aux titres combattants. Enfin, elle occupe le second rang des distinctions françaises après la Légion d’Honneur et avant la médaille militaire.
Parmi les compagnons de la Libération engagés dans la France libre on dénombre 170 combattants et quatre unités (501e régiment de chars de combat, 1/3e régiment d’artillerie coloniale, 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains et Régiment de Marche du Tchad) issus des rangs de la colonne LECLERC ou de la 2e Division Blindée.
À l’inverse de la presque totalité des ordres et décorations internationaux issus de la Seconde Guerre mondiale, l’Ordre de la Libération fut volontairement clos par son fondateur (et unique Grand maître) à son départ du pouvoir, conservant dès lors à cette « chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l’histoire de France » un caractère essentiellement gaullien.
Installé aux Invalides à Paris au milieu des années soixante, l’Ordre de la Libération y a développé son musée, récemment rénové, qui témoigne de l’engagement et des combats menés par les Compagnons de la Libération.

 

Vladimir TROUPLIN
Conservateur, Musée de l’ordre de la Libération
Hôtel national des Invalides
51 bis boulevard de la Tour Maubourg 75007 Paris

CARAVANE N°474


(Source: Musée de l’Ordre de la Libération)