Philippe Leclerc de Hauteclocque

 



Le 22 novembre 1902, Philippe de Hauteclocque voit le jour au château de Belloy Saint-Léonard en Picardie.

Il est le cinquième des six enfants du compte Adrien de Hauteclocque et de Marie-Thérèse de Waziers.
Cette famille de noblesse terrienne, qui a donné des soldats de haut rang, est enracinée en terre d’Artois depuis le XIIIe siècle.

Philippe de Hauteclocque grandit au sein d’une famille nombreuse, chrétienne, aux traditions patriotiques très ancrées, qui a payé un lourd tribut à la guerre 1914-1918 (ses deux oncles officiers sont tués dès l’automne 1914).

Philippe connaît une enfance heureuse près d’un grand-père historien et archéologue, deux oncles officiers, un père gentilhomme campagnard et une mère pieuse et très attentionnée. Jusqu’à l’âge de 13 ans, il a reçu l’instruction de ses parents et de ses soeurs.

Il entre, comme pensionnaire en 4e au collège de la Providence tenu par les jésuites à Amiens.
Elève studieux et brillant, il souffre néanmoins de la séparation d’avec ses parents.

Après son baccalauréat, il choisit la carrière militaire et prépare le concours d’entrée à Saint-Cyr où il choisit la cavalerie sans être un cavalier de concours.


De Hauteclocque sort cinquième de la promotion ” Metz et Strasbourg “.

Ces années de jeunesse révèlent sa personnalité : il est exigeant avec lui-même, doté d’énergie, de volonté et de persévérance.

(Sources : Musée du Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin, Mairie de Paris)
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Philippe Leclerc De Hauteclocque

 ( Source : Ordre de la LibérationPhilippe Leclerc de Hauteclocque )

Résistance AEF
Conseil de Défense de l’Empire

Philippe de Hauteclocque est né le 22 novembre 1902 au Château de Belloy Saint Léonard dans la Somme dans une famille de vieille noblesse picarde.

Il entre à Saint-Cyr en 1922 (promotion Metz et Strasbourg) et en sort à la cinquième place en 1924 ; il suit brillamment ensuite les cours de l’Ecole d’application de Cavalerie de Saumur.

En 1925, il est affecté au 5e Régiment de cuirassiers en occupation en Allemagne ; après avoir passé un an à Trèves, le lieutenant de Hauteclocque obtient une affectation au 8e Spahis algériens au Maroc où il va passer cinq années. Il participe à la pacification du territoire au cours de laquelle il se distingue et prend le commandement du 38e Goum en 1929 puis sert comme officier d’état-major.

Il est rappelé en métropole en 1931 et devient instructeur à Saint-Cyr.

Après un bref second séjour au Maroc à l’été 1933, il est en stage à Saumur puis, promu capitaine, de nouveau instructeur à Saint Cyr. En 1938, il est reçu major à l’Ecole de Guerre  et le reste l’année suivante lorsque la guerre interrompt la formation.

Fin mai 1940, faisant alors partie de l’Etat-major de la 4e Division d’Infanterie, il est fait prisonnier ; il parvient cependant à s’échapper et à rejoindre les lignes françaises.

Le 15 juin, lors d’une contre-attaque face à des blindés ennemis dans la plaine de Champagne, il est blessé à la tête et à nouveau capturé. Il s’évade le 17 et, via l’Espagne et le Portugal, réussit à gagner Londres où il se présente le 25 juillet au général de Gaulle sous le pseudonyme de Leclerc. Il est promu chef d’escadron.

Le 6 août 1940, envoyé en AEF, avec Claude Hettier de Boislambert et René Pleven, par le général de Gaulle, il quitte l’Angleterre pour le Cameroun. Il a pour mission de ramener le territoire dans la guerre et, le 27 août 1940, à Douala où il a débarqué la veille en pirogue avec 22 hommes, il reçoit le ralliement du territoire à la France libre et en est nommé ensuite Commissaire général ; en novembre 1940, il rallie le territoire du Gabon à la France libre puis, promu lieutenant-colonel, est désigné comme commandant militaire du Tchad.

De Fort-Lamy (Tchad), il lance avec la Colonne Leclerc, dès le 25 janvier 1941, à travers 650 kilomètres de désert, une opération contre le fort italien de Koufra qu’il conquiert le 1er mars. Le lendemain, il proclame : “Jurons de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la Cathédrale de Strasbourg”, c’est le Serment de Koufra.

Le 6 mars 1941, il est nommé Compagnon de la Libération par le général de Gaulle.

Promu colonel en juin 1941 puis général de brigade en août, il mène alors contre les Italiens une campagne de harcèlement et lance du 2 février au 14 mars 1942, une expédition victorieuse sur le sud du Fezzan. Un butin important est pris ou détruit. Alors que Rommel avance sur l’Egypte, différentes patrouilles sont organisées au nord et à l’est du Tibesti. Les conditions de vie sont extrêmes, en plus de la chaleur, s’ajoutent les distances qui se chiffrent en milliers de kilomètres, le tout s’opérant loin de toute base logistique.

A la mi-décembre 1942, Leclerc entreprend la conquête du Fezzan avec plus de 3 000 hommes formant la “Force L”. L’attaque est fulgurante et très en profondeur, allant jusqu’à Tripoli. Le succès est total. Le 24 janvier 1943, la jonction est opérée avec les troupes britanniques. La “Force L” s’installe alors en Tunisie pour protéger le flanc de la VIIIème Armée britannique, entre dans Kairouan le 12 avril et défile le 8 mai 1943 dans Tunis libéré, ce qui vaut à Leclerc d’être présenté par Montgomery au roi George VI.

Le 15 mai 1943, la Force L devient la 2e Division française libre (2e DFL).

Trois mois plus tard naît la 2e Division blindée qui prend forme au Maroc, à Temara où elle est organisée, entraînée et équipée de matériel américain. En avril 1944, elle est transférée en Angleterre où elle attend impatiemment l’heure du débarquement en France. Leclerc passe sous le commandement du général Patton et débarque en Normandie, près de Saint-Martin-de-Varreville le 1er août 1944. Leclerc dirige ses troupes pendant les difficiles combats de Normandie : Alençon, la Forêt d’Ecouves, Ecouché, Carrouges, Argentan.

Le 18 août, l’ennemi est partout en déroute. Mais Leclerc ne parvient pas à obtenir l’ordre de marcher sur Paris. Ce n’est que le 22 août que, l’autorisation lui ayant enfin été accordée, il fait mettre la 2e DB en mouvement. Le 25 août 1944, il entre dans la capitale par la Porte d’Orléans debout dans son scout-car, reçoit la reddition du général Von Choltitz et installe son P.C. dans la gare Montparnasse.

Dès le début de septembre, il reprend sa route vers l’Est et après avoir forcé les Vosges, fait hisser le drapeau français à Croix de Lorraine sur la flèche de la Cathédrale de Strasbourg, le 23 novembre 1944.

Il nettoie l’Alsace et la Lorraine, participe à la réduction de la poche de Colmar et, fin avril 1945, ayant atteint la Bavière, reçoit comme objectif le nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden.

Aussitôt après la capitulation allemande, Philipe Leclerc est désigné pour commander le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Le 22 juin 1945, la 2e DB est rassemblée dans la Forêt de Fontainebleau pour recevoir l’adieu de son chef.

Leclerc quitte la France le 18 août 1945 et signe, le 2 septembre, pour la France, l’acte de la capitulation du Japon. Il parvient à Saigon le 5 octobre 1945 ; il pacifie en trois mois le Cambodge et la Cochinchine et débarque en mars 1946 au Tonkin : le 15 juin, ses troupes sont à la frontière chinoise.

En juillet 1946 il est promu général d’armée et devient inspecteur général des Forces terrestres d’Afrique du Nord.

Le 12 avril 1947, il est nommé inspecteur des Forces terrestres, maritimes et aériennes de l’Afrique du Nord puis membre du conseil supérieur de la Défense.

Au cours d’une mission, le 28 novembre 1947, son avion s’écrase près de Colomb-Béchar en Algérie. Il est inhumé dans la crypte des Invalides.

Par décret du 23 août 1952, le titre suprême de Maréchal de France lui est conféré à titre posthume.

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TAILLY
demeure de la famille
De HAUTECLOCQUE

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